Influenceurs professionnels ou petits comptes privés : sur les réseaux sociaux, la mode est aux photos de petits plats bien léchés, ponctuées de #yummy ou #foodporn. Pourtant, la photographie culinaire est un métier à part entière ! Professionnel de la nature morte, le photographe culinaire se place comme un véritable chef de l’image qui construit des mises en scène, assemble des assiettes et écrit des histoires pour donner vie à ses aliments.
La photo culinaire : une image pour réveiller les papilles
Des livres de recettes aux réseaux sociaux, en passant par les campagnes publicitaires de célèbres chaînes de fast food, la photographie culinaire nous fait saliver où que l’on soit et à toute heure de la journée.
Généralement au service d’un client, le photographe culinaire est à la recherche de mises en scène à la fois subtiles et évocatrices, qui tendent à faire imaginer le goût et l’odeur d’un mets par le simple biais de l’image. Son objectif : vendre un produit, illustrer un livre de recettes ou même permettre de suivre pas à pas la conception d’un plat.
Si la photographie culinaire demande une importante préparation en amont du shooting, pour être sûr de répondre aux attentes du client, elle laisse également une grande part de hasard avec de nombreuses recherches au moment de la prise de vues.
Le photographe culinaire, créatif et astucieux
Le principal défi du photographe culinaire est de sublimer le produit avec lequel il travaille afin de donner envie d’y goûter. Pour y parvenir, il construit son image autour d’une histoire ou d’une émotion qui permettront au consommateur de se projeter. Il doit donc faire preuve d’imagination pour donner vie à un plat à travers des détails tels que des miettes, une fourchette ou un aliment coupé.
Le photographe culinaire travaille avec des aliments périssables qui peuvent perdre de leur éclat, fondre ou changer d’aspect au cours du shooting. C’est pourquoi il est constamment à la recherche de petites astuces parfois inattendues pour parvenir à capter ou à simuler la fraîcheur des plats qu’il photographie.
Enfin, le photographe culinaire doit avoir une parfaite maîtrise de la lumière, centrale dans la sublimation d’un plat. Bien qu’il existe de nombreuses manières de photographier des aliments, la tendance actuelle de la photo culinaire est au naturel. Les photographes culinaires tendent donc à travailler avec une lumière naturelle, douce et chaleureuse, qui permet de rendre avec précision la couleur et la texture des aliments.
Les étudiants du CE3P à la découverte de la photo culinaire
Afin de donner à tous ses cursus une dimension professionnalisante, le CE3P propose aux élèves et étudiants de découvrir les différents domaines de la photographie, notamment par le biais de thèmes de travail. L’un d’eux est spécialement dédié à la photo culinaire. Mais c’est principalement à travers les stages, inhérents aux formations, qu’ils découvrent en profondeur le domaine de leur choix.
L’une des structures les plus prisées des élèves et étudiants est le Studio des Plantes. Avec ses locaux proposant deux cuisines équipées, le Studio des Plantes offre aux photographes et à leurs équipes la possibilité de louer tout le matériel nécessaire à la conception d’une campagne culinaire, et permet régulièrement à des stagiaires du CE3P d’observer et de participer à ces séances de prise de vue.
La photographie culinaire est donc une discipline à part entière, qui touche à des domaines variés de l’image (publicité, illustration) et demande des qualités bien spécifiques. Parmi les anciens étudiants du CE3P, certains ont d’ailleurs fait le choix de se diriger vers la photographie culinaire, soit à la suite d’un stage comme Camille Aublet, soit par amour pour les techniques d’éclairage comme Juliette Leclerc.