Quelles sont les conséquences de la culture du viol et quelles sont les séquelles pour les personnes qui en font les frais ? En mettant en scène l’intimité post-traumatique des victimes de violences sexuelles et en photographiant le collectif de colleuses NousToutes, Léna Amari pose la question du rapport au corps féminin et du processus de reconstruction des victimes pour parvenir à se lier à nouveau aux autres et à soi-même.
Projet photographique BTS Photographie 2023
Épreuve phare de l’examen du BTS Photo, le Projet Photographique – communément appelé "PP" – consiste en la réalisation d’un dossier d’une vingtaine de planches sur un thème imposé au niveau national. Les étudiants définissent leur approche personnelle tout en répondant à un cahier des charges strict.
Ce travail personnel de longue haleine débute dès la rentrée de septembre et s’étale sur l’ensemble de la deuxième année de la conception à la réalisation des images. En juin, les candidats à l'examen présentent les images réalisées face à un jury lors d’un oral au cours duquel ils défendent leur projet.
En 2023, le thème était "Faire corps". Vous trouverez sur cette page une sélection d’images des étudiants ainsi qu’un descriptif sommaire de la problématique abordée par chacun.
« Copains Da Board » – Swann BARTHELEMY
Se retrouver entre amis et transcender les barrières de l’âge au travers d’une pratique sportive, c’est le choix qu’ont fait les skateurs immortalisés par Swann Barthélémy dans son projet photographique. En rejoignant le lieu de rendez-vous de skateurs quinquagénaires, il nous montre comment une pratique sportive peut permettre de renouer avec son corps et de conserver une vie sociale active.
« XY » – Camille BERGERAT
Camille Bergerat s’est questionnée sur la place de la technologie dans nos vies, à une époque marquée par l’essor de l’informatique, de la robotique et des intelligences artificielles. Avec son projet, elle a donc décidé d’interroger la façon dont nous faisons corps avec les nouvelles technologies en explorant le thème du transhumanisme dans une série de photographies futuristes.
« Quand l’art s’exprime sur la peau » – Lesly-Ann BERTHOL
Pour son travail, Lesly-Ann Berthol s’est rendue dans deux salons de tatouages aux styles bien différents afin d’y photographier les tatoueurs et leur clientèle. Son objectif : montrer comment le tatouage, quel qu’en soit le motif ou la signification, se fait le témoin d’une identité, d’une culture ou d’un attrait pour l’art, pour permettre à la personne qui le possède de faire corps… avec son corps.
« De la fiction à la réalité » – Marie-Claire BLONDEAU
Pour les cosplayeurs, prendre les traits et ne faire qu’un avec un personnage de fiction signifie échapper un instant à la réalité, jouer un nouveau rôle dans la société. Marie-Claire Blondeau s’est donc plongée dans l’univers du cosplay pour découvrir les coulisses et rencontrer les adeptes d’une pratique pas comme les autres.
« Faire corps après la pandémie » – Dorian DA SILVA
En 2020, la pandémie de Covid-19 a forcé de nombreux établissements et commerces à fermer leurs portes. Ces lieux, classés pour beaucoup comme « non-essentiels », représentaient des lieux de vie et de partage : des espaces où l’on pouvait faire corps. Dorian Da Silva a établi une réflexion sur le sens de ces établissements vidés de leur présence humaine.
« La mort : entre sépulture et taxidermie » – Carla ERNANDES
Carla Ernandes s’est penchée sur le thème de la mort et sur les différentes manières dont les êtres humains perpétuent le lien physique ou psychique avec les défunts. Inspirée par les films de Tim Burton, elle cherche à ressusciter les animaux à travers deux approches visant à mettre en avant les éléments qui permettent de les maintenir en vie, de façon plus ou moins artificielle.
« Les mots comptent » – Cassandra FERNANDEZ
Avec un projet sur le thème du harcèlement scolaire, Cassandra Fernandez interroge l’isolement des personnes qui en ont souffert et leur lien à leur propre corps. Comment renouer avec soi-même ? Comment se confronter à nouveau aux autres après avoir subi du harcèlement ? Autant de questions que tente de soulever Cassandra Fernandez à travers ces trois approches basées sur des témoignages de victimes.
« Le corps arbitral et son langage corporel » – Igor GORSHKALEV
Igor Gorshkalev s’est intéressé à la notion de « faire corps » dans le milieu du sport, et plus particulièrement dans le football. Pour ses deux séries photographiques, il a choisi de mettre en avant le corps arbitral et le langage corporel, les différents accessoires utilisés pour être compris par le plus grand nombre et à l’international.
« Faire corps, faire bloc » – Rémi GUEZELLOU
Quand des milliers de personnes se réunissent autour d’une seule et même cause, elles ne font plus qu’un : un corps, une entité polycéphale qui avance d’un seul mouvement. Pendant plusieurs mois, Rémi Guezellou est entré au cœur des manifestations parisiennes pour tenter de capturer les nombreux visages de la foule et d’en illustrer l’engagement, à la fois personnel et collectif.
« Le lien dans le sport, exemple du skateboard » – Benjamin GUIGNARD
Passionné de skateboard, Benjamin Guignard s’est rendu sur les différents lieux de rencontre des skateurs parisiens pour interroger la manière dont la culture du sport permet de faire corps. Avec ses photographies, il reprend les codes du skatemag afin d’immortaliser ces lieux et les personnes qui y évoluent.
« Du virtuel au réel » – Djiby JAMIN
De sa conception à son arrivée entre les mains des joueurs, le jeu vidéo permet de créer du lien entre amis, entre collègues ou avec un objet. Djiby Jamin s’est donc penché sur les différentes façons de faire corps à travers les jeux vidéos depuis son lieu de travail, sa chambre ou son salon, avec ou sans contact physique.
« Faire corps dans le football » – Clara JANNIER
« Vivre la ville » – Juliette LANGUEDOC
Comment l’infrastructure d’une ville peut-elle permettre de favoriser les liens et de s’affranchir des barrières sociales, ethniques, culturelles ? Pour répondre à cette question, Juliette Languedoc a arpenté les rues de Paris à la recherche des espaces, des objets et des infrastructures qui témoignent de la volonté de ses habitants de faire corps.
« Vivre et grandir ensemble » – Alice MARCHETTI
Le lien important qui se noue entre les parents et leurs enfants apparaît généralement comme une évidence. Pourtant, ils se façonnent autour de facteurs divers tels que l’éducation, la culture ou le statut socio-économique de la famille. Le travail d’Alice Marchetti cherche donc à illustrer ce qui permet de lier parents et enfants au sein de quatre familles différentes.
« Faire corps avec la nature » – Sarah MEKKI
Dans un monde où les activités humaines ont un impact néfaste sur la planète, de plus en plus de personnes cherchent à renouer avec la nature. Dans un projet photographique engagé, Sarah Mekki se rend au cœur des manifestations et associations en faveur de l’écologie et propose une mise en scène onirique visant à sensibiliser à la cause environnementale.
« Au-delà des mots » – Chloé MONNET
« Faire corps » c’est appartenir à un groupe, être relié par un point commun, même invisible. Le travail photographique de Chloé Monnet se penche sur le handicap, et plus particulièrement sur la communauté sourde et malentendante à laquelle elle tente de donner plus de visibilité. Pour mettre en images ce handicap invisible, elle s’est principalement intéressée à la Langue des Signes Française, expression visuelle d’un handicap inapparent.
« Influenceur / influencés » – Angeline MULOT
Comment les influenceurs font-ils corps avec leurs abonnés et vice-versa ? Dans son projet photographique, Angeline Mulot s’intéresse à un métier en plein essor et aux stratégies mises en œuvre pour captiver les audiences. En photographiant les décors des influenceurs, les placements de produits et le jeu de représentation derrière les écrans, elle nous fait entrer dans les coulisses des réseaux sociaux.
« Association de corps et d’esprit » – Mattéo PAPIN
Le sport et l’art apparaissent souvent comme une évidence lorsqu’on parle de s’unir à l’autre. En s’intéressant aux arts martiaux tels que le kung-fu ou l’aikido, Mattéo Papin définit trois différentes manières de faire corps : être en communion avec son partenaire, prendre conscience de son propre corps et être en harmonie avec la nature.