Après des études dans le domaine du sport, Guillaume Mirand s’est orienté vers la photographie et a suivi un BTS de photographie au CE3P. Aujourd’hui, il est parvenu à allier ses deux passions en travaillant comme photographe sur différents événements sportifs. Pour le CE3P, il revient sur son parcours et raconte son projet le plus récent.
Revenons un peu sur ton parcours. Pourquoi avoir décidé de faire un BTS Photographie au CE3P ?
Avant d’entrer au CE3P, mon parcours scolaire était un peu chaotique. J’ai d’abord suivi un Bac Pro électro-technique, à la sortie duquel j’ai intégré l’équipe de France de canoë moins de 23 ans. Une formation en STAPS à l’INSEP m’a alors été proposée, je n’ai pas pu refuser. Je songeais déjà à faire de la photographie mais ce n’est qu’en 2005 que j’ai accompli mon projet et que je me suis tourné vers le CE3P. Je n’avais jamais réellement fait de photographie mais je me savais attiré par ce milieu et, lors des journées portes ouvertes, je me suis senti à l’aise dans cette école dynamique et ouverte aux profils atypiques.
Qu’as-tu fait après ton BTS Photographie ?
Je n’ai jamais réussi à entrer dans le moule imposé par les études. Toutefois, j’étais autonome et j’organisais très régulièrement des projets photographiques pour lesquels je me débrouillais seul, ce qui m’a aidé à me démarquer. Pendant ma formation, j’ai travaillé aux côtés du photojournaliste Didier Lefèvre, qui cherchait à renforcer ses équipes pour les 20 kilomètres de Paris et La Parisienne. Grâce à ce travail, je suis entré en contact avec la Fédération Française du Sport Universitaire (FFSU). À la sortie du CE3P, j’ai appris que j’avais été sélectionné par la FFSU pour couvrir les Universiades de Bangkok ! Les Universiades m’ont ouvert beaucoup de portes et m’ont permis de participer à de nombreux projets avec différentes fédérations françaises et avec l’INSEP, mais aussi à des reportages, émissions ou événements partout à travers le monde.
Et aujourd’hui, que fais-tu ?
Aujourd’hui, je continue de travailler dans le domaine du sport et du corporate. J’ai la chance de beaucoup voyager. Mon projet le plus récent a été les Jeux Paralympiques de Tokyo qui viennent tout juste de se terminer. Missionné par le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF), je faisais partie du groupe restreint de photographes chargés de suivre les sportifs français durant la compétition, pour la communication des Jeux, sur les différents réseaux du CPSF et de ses partenaires. Les Jeux Olympiques et Paralympiques ont toujours été un de mes objectifs professionnels. Malgré la concurrence et l’importante pression auxquelles j’étais confronté, les Jeux Paralympiques ont été une expérience unique et extrêmement forte humainement !
Ma passion pour la photographie et mon envie de transmettre m’ont également poussé à accepter de donner quelques heures de cours au CE3P. Aujourd’hui j’anime avec grand plaisir un module de formation sur la photographie de portrait auprès d’adultes en reconversion.
En quoi le BTS Photographie a-t-il été bénéfique dans la réalisation de ton projet ?
Le BTS Photo m’a surtout permis d’entrer dans le milieu assez fermé de la photographie. Grâce aux différents stages ou aux événements organisés avec les partenaires, j’ai pu commencer à développer un réseau. Par exemple, j’ai eu l’occasion de participer au Salon de la Photo, en partenariat avec Canon. Le fournisseur m’a ensuite accordé sa confiance et prêté du matériel à plusieurs reprises, pour mes projets personnels. Le CE3P m’a également permis de faire de belles rencontres. Encore aujourd’hui, je reste en contact avec mon professeur de technologie, à qui il m’arrive de poser des questions techniques, et avec des amis de ma promotion comme Étienne Jeanneret, avec qui j’ai créé la société Witty Pictures (projet auquel nous avons mis un terme en 2012) et avec qui je travaille régulièrement ou échange du matériel.
Quels conseils donnerais-tu à une personne qui veut se lancer dans la photo ? Quelles sont les qualités requises ?
Faire de la photo, ce n’est pas simple tous les jours. Il faut savoir faire preuve de persévérance, de détermination et de rigueur, mais il faut également être culotté et ne pas avoir peur de se tromper. Enfin, il est important de savoir saisir les opportunités qui s’offrent à nous et de s’ouvrir des portes, surtout si on ne baigne pas dans un milieu artistique. Parfois, un petit travail peut conduire à de belles expériences et ouvrir de grandes portes !
Bien choisir sa formation photo
Difficile de s’y retrouver au milieu de toute l’offre de formation et des appellations souvent sous forme de sigles. Le milieu éducatif parle de formation initiale et de formation continue. Mais c’est quoi au juste la différence entre ces types de formation ?