Après un doctorat en histoire et des années en tant que chargée de cours et chercheuse, Juliette Lancel a souhaité se reconvertir dans le portrait et la photographie boudoir. En 2022, elle a suivi la formation “Apprendre à photographier le corps” proposée par le CE3P, afin de perfectionner sa technique et découvrir les bases de la gestion d’une auto-entreprise. Retour sur ce parcours hors du commun.
Revenons un peu sur ton parcours. Quelle place a occupé la photographie au cours de ta scolarité et de ta vie professionnelle avant le CE3P ?
La photographie a toujours fait partie de ma vie, mais au moment de faire des études, il a fallu choisir entre mes deux passions : l’histoire et la photo. Je me suis donc dirigée vers un cursus d’histoire que j’ai poursuivi jusqu’au doctorat, tout en étant chargée de cours dans le supérieur. Toutefois, je n’ai jamais arrêté la photographie ! Pendant des années, j’ai pratiqué la photo de manière plus ou moins formelle à côté de mes activités scolaires et professionnelles. Je faisais des portraits de mes proches, je réalisais des commandes lors de certains événements ou encore, je prenais des photos lors de mes voyages pour les partager en ligne…
Pourquoi avoir décidé de suivre la formation pour adultes “Apprendre à photographier le corps” proposée par le CE3P ?
C’est en 2021 que j’ai décidé de me consacrer pleinement à la photo, en tant qu’auto-entrepreneuse. Malgré des années à pratiquer la photographie de manière autodidacte, j’ai ressenti le besoin de me former auprès d’un enseignant pour améliorer ma technique et pour mieux comprendre les enjeux d’une entreprise. La formation pour adultes “Apprendre à photographier le corps” proposée par le CE3P m’a semblé idéale, non seulement parce qu’elle correspondait à mes besoins, mais aussi parce qu’elle était accessible à mon budget et éligible au CPF !
Et aujourd’hui, que fais-tu ?
Aujourd’hui, mon activité se divise en deux branches principales : la photo boudoir et le portrait (professionnel, poétique, de proches). Je fais le choix d’adopter une approche féministe en travaillant exclusivement avec des femmes et des personnes non-binaires. Mes séances sont conçues comme des moments de soin où mes clientes peuvent prendre du temps pour elles et où mon regard doux et positif leur permet de s’accepter telles qu’elles sont. En parallèle, il m’arrive d’exposer sur des sujets plus ou moins liés à mon travail habituel. Ma dernière exposition en date, “Glorieuse Grosseur”, s’est déroulée en octobre dans l’espace féministe, la Cité Audacieuse, et visait à mettre en lumière les femmes grosses.
En quoi la formation “Apprendre à photographier le corps » a-t-elle été bénéfique dans la réalisation de ton projet ?
La formation “Apprendre à photographier le corps” m’a permis de perfectionner ma technique, en matière d’éclairage notamment, pour mettre en valeur les corps. J’ai également pu améliorer ma maîtrise des logiciels de traitement des images au cours des deux derniers jours du programme dédiés à la post-production. Au-delà de ces aspects techniques, la formation a été l’occasion d’approfondir ma direction de modèles, les questions à se poser pour ne pas aller trop loin et toujours respecter leur consentement. Autant d’interrogations cruciales dans une démarche comme la mienne qui invite les clientes à se dévoiler !
Quels conseils donnerais-tu à une personne qui souhaite créer son auto-entreprise ? Quelles sont les qualités requises pour faire de la photo boudoir ?
Permettre à son auto-entreprise d’exister et se faire connaître aux yeux des clients demande un grand nombre de compétences extérieures à la photographie. Il faut par exemple être capable de s’occuper de la comptabilité, du web design ou de la communication… et il n’y a qu’en suivant des formations que l’on apprend ces choses-là. De manière générale, je pense que se former est crucial lorsqu’on pratique une activité photographique. La photographie boudoir, en particulier, requiert une bonne connaissance des techniques de studio, en plus d’autres qualités comme la sensibilité et la délicatesse !
Bien choisir sa formation photo
Difficile de s’y retrouver au milieu de toute l’offre de formation et des appellations souvent sous forme de sigles. Le milieu éducatif parle de formation initiale et de formation continue. Mais c’est quoi au juste la différence entre ces types de formation ?