Après avoir longtemps exercé dans le domaine de la finance, Vincent Kem Phetsomphou a souhaité changer d’orientation. Pour sa reconversion professionnelle, il a choisi le BEP Photographie du CE3P, qui lui a permis d’approfondir les bases de la photographie et de se spécialiser dans la photo de mariage. Avec le CE3P, Vincent revient sur son parcours.
Revenons un peu sur ton parcours. Pourquoi avoir décidé de faire un BEP Photographie au CE3P ?
Je suis entré au CE3P en 2018, après avoir étudié le droit et travaillé pendant de nombreuses années comme cadre supérieur dans le secteur de la finance et comme directeur commercial dans une grande entreprise. Mon idée de faire de la photographie a germé en 2014 : j’avais envie d’un métier plus social qui me permettrait d’être en relation avec des gens. Mais il est difficile d’entamer de nouvelles études lorsqu’on a plus de 40 ans et des enfants. Il m’a fallu quatre ans pour oser me lancer, après avoir découvert le CE3P sur la chaîne YouTube d’une ancienne élève de l’école, Lina Khezzar. En me renseignant, je suis tombé sur le BEP en reconversion qui répondait à mes attentes en proposant une formation complète en seulement un an !
Qu’as-tu fait après l’obtention de ton diplôme ?
Quand je suis rentré au CE3P, je pensais que j’allais devenir photographe de paysages ou de portraits, les deux domaines qui m’intéressaient le plus à l’époque. J’avais tout faux ! Lors de mon année de formation, une enseignante nous a donné un exercice qui consistait à interviewer un photographe professionnel dans un domaine qui ne nous attirait pas. J’ai choisi un photographe de mariage car c’était un milieu auquel je m’étais déjà frotté sans être formé et qui ne me plaisait pas du tout. Suite à une interview très enrichissante, le photographe m’a proposé de l’assister lors d’un shooting éditorial, à la suite duquel j’ai su que c’était ce que je voulais faire. À ma sortie du CE3P, je suis donc devenu photographe de mariage !
Et aujourd’hui, que fais-tu ?
J’exerce toujours mon métier de photographe de mariage. Au cours des années, j’ai développé mon propre style, que je souhaite intemporel : à la fois moderne et vintage. J’ai rassemblé un réseau de partenaires comme les fleuristes, les traiteurs ou les lieux de cérémonie, qui partagent mes images et me recommandent à de potentiels clients. En parallèle, je fais également du portrait corporate dont j’aime particulièrement l’aspect social. Lors des périodes moins chargées telles que la crise du Covid-19, je profite de mon temps libre pour continuer à me former. Je m’exerce à la photo dans différentes conditions (lumineuses, météorologiques…), en faisant des shootings d’entraînement.
En quoi le BEP Photographie a-t-il été bénéfique dans la réalisation de ton projet ?
Le BEP m’a donné une vision à 360° sur la photographie. J’y ai découvert des domaines que je ne connaissais pas ou que je ne pouvais pas apprécier car je n’étais pas encore formé. Le CE3P m’a donné les clés pour m’en sortir, avec des cours qui pouvaient alors me sembler anodins, mais dont je me sers quotidiennement dans ma vie professionnelle et grâce auxquels je suis beaucoup plus efficace aujourd’hui ! J’ai appris à concevoir mes photographies de A à Z, de la préparation en amont au traitement et à la sélection.
Quels conseils donnerais-tu à une personne qui veut se lancer dans la photo ? Quelles sont les qualités requises ?
Je pense qu’il est important d’être curieux, de garder l’esprit ouvert et de ne pas avoir d’idées arrêtées sur ce qui nous plaît ou non, car on peut avoir des surprises. En photographie, il faut également être constant dans son travail. Dans beaucoup de domaines de la photo, il y a des semaines très intenses et des périodes de creux. Il faut savoir profiter de ces semaines moins denses pour se former, s’améliorer et finir ses projets : c’est en fournissant un travail régulier qu’on obtient la confiance du client et de ses partenaires.
Bien choisir sa formation photo
Difficile de s’y retrouver au milieu de toute l’offre de formation et des appellations souvent sous forme de sigles. Le milieu éducatif parle de formation initiale et de formation continue. Mais c’est quoi au juste la différence entre ces types de formation ?