En 2018, à l’approche de la retraite, Philippe Catalogne a décidé de s’offrir une reconversion qualifiante dans le domaine de la photo. Trois ans plus tard, le CE3P revient sur son parcours scolaire et professionnel, et l’interroge sur son expérience dans le domaine de la photographie.

Revenons un peu sur ton parcours. Pourquoi avoir décidé de faire un BEP Photographie au CE3P ?
Après avoir travaillé dans une entreprise pétrolière pendant 42 ans et à l’approche de la retraite, je ne me voyais pas rester inactif. C’est un de mes collègues qui m’a suggéré de me lancer dans la photographie pour son approche technique. J’avais investi dans un appareil Canon entrée de gamme avec lequel je capturais des souvenirs, mais je souhaitais aller plus loin en suivant une formation certifiante. Le BEP Photographie en reconversion correspondait à ce que je recherchais, en proposant à des personnes de tous âges et horizons d’obtenir un diplôme en un an, et le CE3P était une des rares écoles à le proposer.
Qu’as-tu fait après l’obtention de ton diplôme ?
Mon objectif avec cette formation n’était pas de vivre de la photographie : ma retraite subviendrait à mes besoins. Je fais donc de la photo en amateur. Aujourd’hui, mes nouvelles compétences me permettent de répondre à des commandes de clients (tirages grand format) qui servent à financer mes consommables. Je collabore également avec le photo club de ma ville, qui me permet d’exposer mes productions photographiques deux fois par an.
En quoi le BEP Photographie a-t-il été bénéfique dans la réalisation de ton projet ?
Aujourd’hui, tout le monde peut faire des photos avec son smartphone. Avec le BEP, j’ai pu approfondir mes connaissances dans des domaines que je ne maîtrisais pas. Le cours de traitement numérique m’a donné du fil à retordre mais les professeurs ont su m’accompagner et m’apporter des connaissances que j’utilise toujours aujourd’hui. Certains cours comme celui de théorie optique ont été une révélation pour moi. Je me suis découvert un amour pour la photo argentique que nous apprenions à développer dans le laboratoire de l’école, avec le matériel mis à notre disposition.
Et aujourd’hui, que fais-tu ?
Je fais la même chose qu’à la sortie du CE3P mais je m’interroge sur la possibilité d’aller encore plus loin. Lors de mon année de BEP, j’ai sympathisé avec un jeune photographe de ma promotion, avec qui j’aimerais monter un projet si l’occasion se présente. Nous avons des compétences différentes et complémentaires : je suis plutôt axé vers l’argentique, lui vers le numérique. Nous pourrions former une bonne équipe !
Quels conseils donnerais-tu à une personne qui veut se lancer dans la photo ? Quelles sont les qualités requises ?
Pour vivre de la photo, il faut être multifonctions. Même s’il est nécessaire de se spécialiser dans un domaine pour se démarquer, il faut être capable de tout faire et de s’adapter à la demande du client. Il m’est arrivé de répondre à des commandes qui n’appartenaient pas à mon domaine de prédilection, mais le client était ravi du résultat. De plus, c’était une occasion de pratiquer et c’est en pratiquant que l’on s’améliore !
Bien choisir sa formation photo
Difficile de s’y retrouver au milieu de toute l’offre de formation et des appellations souvent sous forme de sigles. Le milieu éducatif parle de formation initiale et de formation continue. Mais c’est quoi au juste la différence entre ces types de formation ?