Chloé Morandat est entrée en BTS Photographie au CE3P après avoir découvert le développement en laboratoire au cours de son bac STL. Aujourd’hui, elle parvient à vivre pleinement de son art, en alternant entre la vente de ses tirages photographiques et une série d’ateliers destinés aux débutants, visant à initier à la photo en mode manuel… Voici son parcours.
Revenons un peu sur ton parcours. Pourquoi avoir décidé de faire un BTS Photographie au CE3P ?
À l’origine, je m’intéressais principalement à la photographie argentique et, en particulier, au travail de développement en laboratoire. C’est un domaine dont j’étais un peu familière car j’y avais déjà touché dans le cadre de mon projet de bac STL (Sciences et Technologie de Laboratoire), et je souhaitais en faire ma spécialité. J’ai choisi le CE3P après m’être rendue aux journées portes ouvertes : j’ai tout de suite été convaincue par l’échelle humaine de l’école et son ambiance familiale qui m’ont permis de vite me rapprocher des autres.
Qu’as-tu fait après l’obtention de ton diplôme ?
Après avoir obtenu mon BTS Photo, j’ai voulu quitter Paris pour aller faire de la retouche à Lyon. Mais après de longues recherches, je ne suis pas parvenue à trouver de studios photo, soit parce que l’offre y est moins importante que dans la capitale, soit parce que je n’avais pas les bons contacts… Je me suis donc rabattue vers la vente, toujours dans le domaine de la photo, pendant deux ou trois ans. Quand j’en ai eu marre, j’ai monté ma propre entreprise pour vendre mes photographies, dans des boutiques de créateurs ou sur les marchés !
Et aujourd’hui, que fais-tu ?
J’ai créé ma société il y a deux ans et aujourd’hui je m’y consacre à temps plein. Mon activité consiste à faire des séries photo à mi-chemin entre l’art et l’artisanal, que je vends ensuite sous forme de tirages ou de cartes postales. J’ajoute à mon travail une dimension écologique, que ce soit dans les thèmes abordés, avec une dénonciation de l’industrialisation, ou dans la démarche, en travaillant uniquement en circuit court. En parallèle, j’anime des ateliers alliant théorie et pratique photographiques, destinés aux débutants qui souhaitent s’initier à l’utilisation de leur matériel en mode manuel. Je prépare également un projet d’ateliers en EHPAD, au cours duquel les résidents travailleront autour d’une thématique en vue d’un vernissage avec les familles en fin d’année !
En quoi le BTS Photographie a-t-il été bénéfique dans la réalisation de ton projet ?
Mon BTS Photographie m’a beaucoup apporté ! J’ai notamment appris à faire des séries et à vendre mon travail avec le Projet Photographique par exemple, mais aussi à comprendre des questions plus administratives comme les factures ou les différents statuts grâce au cours de droit. Au cours de cette formation, j’ai également pu faire plusieurs stages, et en particulier un stage auprès du photographe indépendant Jean-Christophe Ballot. Comme il gérait toute son entreprise à lui seul, j’ai pu avoir une vue d’ensemble sur le métier et ses différentes facettes.
Quels conseils donnerais-tu à une personne qui veut vivre de son art ? Quelles sont les qualités requises ?
Pour vivre de son art, il faut « avoir la niaque » et ne pas baisser les bras tant que ça n’a pas fonctionné ! Dans mon parcours, j’ai dû passer par des domaines de la photographie qui ne m’intéressaient pas forcément (comme la vente) pour parvenir à monter ma boîte. Aujourd’hui, je multiplie les projets aussi épanouissants les uns que les autres et c’est ce qui me permet de vivre pleinement de la photographie ! Je pense donc qu’il ne faut pas avoir peur de diversifier son activité vers des secteurs auxquels on ne se serait pas intéressés de prime abord.
Bien choisir sa formation photo
Difficile de s’y retrouver au milieu de toute l’offre de formation et des appellations souvent sous forme de sigles. Le milieu éducatif parle de formation initiale et de formation continue. Mais c’est quoi au juste la différence entre ces types de formation ?