Le 28 juin 1944, les Allemands surprennent 300 résistants dissimulés dans le Maquis de Saffré. Dans un projet mêlant documentaire, images d’archive et reconstitutions, Chloé Perrin se sert de la photographie comme un outil de mémoire pour faire renaître les fantômes de la Résistance et revenir sur un événement marquant de la Seconde Guerre mondiale.
Projet photographique BTS Photographie 2024
Épreuve phare de l’examen du BTS Photo, le Projet Photographique – communément appelé "PP" – consiste en la réalisation d’un dossier d’une vingtaine de planches sur un thème imposé au niveau national. Les étudiants définissent leur approche personnelle tout en répondant à un cahier des charges strict.
Ce travail personnel de longue haleine débute dès la rentrée de septembre et s’étale sur l’ensemble de la deuxième année de la conception à la réalisation des images. En juin, les candidats à l'examen présentent les images réalisées face à un jury lors d’un oral au cours duquel ils défendent leur projet.
En 2024, le thème était "Réalité(s) photographique(s)". Vous trouverez sur cette page une sélection d’images des étudiants ainsi qu’un descriptif sommaire de la problématique abordée par chacun.
Du fait de son caractère figé et instantané, la photographie est souvent perçue comme outil de capture du réel. Pourtant, depuis ses débuts, cet art a toujours été sujet à différentes formes de retouches, de trucages ou de transformations visant à retranscrire des regards subjectifs, voire à orienter les esprits. Mais si ces pratiques existent depuis la création du dispositif, elles atteignent leur apogée aujourd’hui avec des technologies de plus en plus performantes et le développement tout récent de l’intelligence artificielle, qui permettent de modifier l’image avec plus de facilité et de réalisme encore.
Ainsi, le thème du projet photographique de BTS 2024 interroge : que faire des limites ténues qui séparent le vrai du faux ? « Réalité(s) Photographique(s) ? » invite à déjouer les codes et spécificités du dispositif photographique pour questionner ou brouiller les frontières entre réel et fiction.
« Jusqu’où s’étend le monde ? » – Ludivyne SCHODLER
Aux prémisses de la Terre, il n’y avait que l’eau et les végétaux. Aujourd’hui, les chercheurs interrogent la place de l’être humain dans l’univers et dans le temps. Dans ce projet artistique, Ludivyne Schodler a recours à des techniques issues de la science pour saisir l’invisible et explorer les différentes dimensions du monde qui nous entoure, de l’infiniment petit à l’infiniment grand.
« Identité » – Clotilde SCHOENENBERGER
Si la photo d’identité est un passage inévitable dans le parcours d’un être humain, elle est plus rare pour nos animaux domestiques. Alors, comment représenter fidèlement l’identité d’un animal ? Photos passeport humanisantes, clichés de « couples » joyeux ou détails de fourrure, Clotilde Schoenenberger dresse le portrait des animaux qui nous accompagnent et s’approche au plus près de leur individualité.
« Connexion » – Judith SELLAM
Judith Sellam s’inspire de la croyance biblique selon laquelle l’être humain aurait été créé à partir de la poussière terrestre pour explorer les liens entre l’humain et son environnement naturel. Dans ce projet photographique, la peau se métamorphose en écorce et les êtres vivants se confondent, devenant tous ensemble une partie intégrante d’un même écosystème.
« Scissura » – Lou VARINAS
Avec un projet entre documentaire et photographie plasticienne, Lou Varinas traite des maladies neurodégénératives caractérisées par la dégradation progressive de la mémoire ou des capacités cognitives. De l’érosion chronique des nerfs et des tissus du cerveau à la trace que laisse l’individu après la mort, « Scissura » retranscrit avec poésie les effets nocifs de ces maladies sur les patients et leurs proches.
« À temps donné » – Eddy VILSAINT
Comment un art permettant de capturer l’instant peut-il représenter le temps qui passe ? Comment ce même art peut-il parvenir à dessiner le mouvement ? Les deux séries d’Eddy Vilsaint cherchent à déjouer les codes et les spécificités du dispositif photographique afin de saisir l’effervescence des êtres, sur une durée de trois secondes à une heure.