CE3P
Épreuve phare de l’examen du BTS Photo, le Projet Photographique – communément appelé "PP" – consiste en la réalisation d’un dossier d’une vingtaine de planches sur un thème imposé au niveau national. Les étudiants définissent leur approche personnelle tout en répondant à un cahier des charges strict.
Ce travail personnel de longue haleine débute dès la rentrée de septembre et s’étale sur l’ensemble de la deuxième année de la conception à la réalisation des images. En juin, les candidats à l'examen présentent les images réalisées face à un jury lors d’un oral au cours duquel ils défendent leur projet.
En 2022, le thème était "Habiter". Vous trouverez sur cette page une sélection d’images des étudiants ainsi qu’un descriptif sommaire de la problématique abordée.
Dans son projet photographique, Estelle Guillet s’est intéressée à la façon dont les jardins publics sont façonnés, aménagés et entretenus pour permettre aux passants de s’évader. Son objectif : montrer les différentes scènes et les personnages hétéroclites qui évoluent dans ces décors naturels, au cœur de la ville.
Kévin Guyot a choisi d’entrer dans le quotidien de personnes âgées et des aides à domicile qui les accompagnent. À travers ce reportage social, il tente de retracer le lien qui unit des personnes en perte d’autonomie à celles qui leur permettent d’échapper à leur isolement, et dépeint les moments qu’ils partagent.
Comment meubler son logement tout en se souciant de l’écologie ? Après des études en sciences et techniques du design, c’est tout naturellement que Jeanne Hellier a orienté son projet vers la création de mobilier responsable et a construit son reportage autour du processus de fabrication de chaises éco-conçues.
En vue des travaux du Grand Paris, l’échangeur Bagnolet et une partie des habitations qui l’entourent vont être amenés à être détruits. Rudy Lelaidier immortalise cet espace transitoire en voie de disparition et dresse le portrait des voisins de ces routes austères, où s’entremêlent pollutions sonore, visuelle et atmosphérique.
Dans cette série aux tons bleus et orangés, Léa Lussaud met en scène l’agoraphobie, à travers le quotidien atypique d’Alice. De l’angoisse que représentent les rues vides de la ville nocturne, au réconfort total marqué par la bulle infranchissable de son appartement et ses activités fétiches, Léa Lussaud documente toutes les facettes de ce trouble invisible.
Habiter ne se réduit pas à se loger : c’est faire partie d’un lieu et le rendre vivant. Pourtant, avec sa série photographique dans la cité Pierre et Marie Curie, Loan Maison dépeint des espaces communs déserts, des appartements hostiles et une jeunesse qui s’ennuie, à contre-courant de la “micro-ville” imaginée par son architecte…
À Rennes, le projet d’habitat participatif Bara’k regroupe huit familles, qui partagent des valeurs d’entraide, de solidarité et d’écologie. Solène Moignard est allée photographier les différents espaces, privés et communs, de cet habitat participatif, et propose de découvrir un mode de vie axé sur le partage des biens.
Dans un immeuble, dans une résidence ou même dans une maison, en ville comme à la campagne… Où que l’on vive, on est entouré de nos voisins. Étonnée par l’absence de vie dans les espaces de rassemblements, Joanna Owsianna a mis en scène sa solitude et est allée à la rencontre de son voisinage.
Le reportage photographique de Joshua Peronneau s’interroge sur l’habitat des personnes qui n’en ont pas. À travers ce projet, il tente de redonner un peu de visibilité à des personnes sans domicile fixe, isolées dans un univers urbain indifférent, qui les prive d’espaces de vie sous couvert d’un mobilier moderne et innovant.
Ayant tout juste quitté le domicile familial, Ylona Retournard s’est intéressée aux différents types de logements étudiants. En photographiant les espaces, mais aussi les personnes et les objets qui les composent, elle a documenté la prise d’autonomie des étudiants et la façon dont ils s’approprient leur premier chez eux.
